La cause exacte de la maladie d'Alzheimer demeure inconnue, toutefois, son développement serait lié à des modifications génétiques, à l'accumulation anormale de protéines dans le cerveau, à un faible taux d'acétylcholine et à des infections du virus de l'herpès.
La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative chronique, qui entraîne la mort des neurones du cerveau et qui a des conséquences négatives sur la mémoire, l'attention, le langage, l'orientation, la perception, le raisonnement et la pensée. En savoir plus sur les symptômes de la maladie d'Alzheimer.
En cas de suspicion d'Alzheimer, il est important de consulter un neurologue afin de confirmer le diagnostic et d'initier un traitement adapté. Celui-ci, peut inclure la prise de médicaments anticholinestérasiques tels que la rivastigmine, le donépézil ou la mémantine, mais également un suivi avec un physiothérapeute et un ergothérapeute, par exemple.

Causes probables
Les principales causes liées à la maladie d'Alzheimer sont les suivantes:
1. Génétique
Plus de 20 modifications génétiques qui affectent le fonctionnement des cellules cérébrales ont déjà été identifiées. Ces anomalies entraînent une inflammation et altèrent le fonctionnement des cellules, augmentant ainsi le risque de souffrir de la maladie.
Plus il existe des modifications génétiques dans l'ADN d'une personne, plus le risque de développer la maladie est élevé. Bien que ces altérations surviennent généralement au hasard, elles peuvent également être transmises des parents aux enfants.
Par ailleurs, les mutations des gènes APP, PSEN1 et PSEN2, sont responsables de rares cas d'Alzheimer au sein d'une même famille, notamment chez les personnes âgées de 40 à 50 ans. Lorsque ces mutations existent, il existe 50 % de chances que la personne transmette la maladie à ses enfants.
2. Accumulation de protéines dans le cerveau
Il existe un lien entre le développement de la maladie d'Alzheimer et l'accumulation de la protéine Tau et bêta-amyloïde dans le cerveau. En effet, cet excès de protéine provoque une inflammation, une désorganisation et une destruction des neurones, notamment dans les régions cérébrales de l'hippocampe et du cortex.
Ces altérations peuvent être influencées par les gènes déjà mentionnés ci-dessus, toutefois, la cause exacte de cette accumulation demeure inconnue.
3. Faible niveau d'acétylcholine
L'acétylcholine est un neurotransmetteur libéré par les neurones et qui joue un rôle important dans certaines fonctions cérébrales telles que l'apprentissage, la mémoire et l'attention par exemple, qui sont diminuées en cas d'Alzheimer.
Certaines études démontrent que la perte des neurones responsables de la libération d'acétylcholine dans le cerveau, peut être à l'origine de certains symptômes de la maladie.
C'est pourquoi, afin de diminuer les symptômes de la maladie et de limiter sa progression, le médecin prescrit des médicaments tels que le donépézil, la galantamine et la rivastigmine, qui sont capables d'augmenter la quantité d'acétylcholine dans le cerveau.
4. Facteurs environnementaux
Outre les modifications génétiques, il existe certaines composantes environnementales qui semblent favoriser le développement de la maladie. Parmi ces facteurs, on retrouve:
- Le tabagisme;
- Le manque d'activité physique;
- Un taux élevé de cholestérol et l'athérosclérose, c'est-à-dire l'accumulation de graisses dans les vaisseaux sanguins;
- L'âge, supérieur à 65 ans;
- Les antécédents d'AVC ou de traumatismes crâniens;
- La surdité;
- La dépression.
Ainsi, afin de prévenir le développement de la maladie d'Alzheimer, il est important d'adopter un mode de vie sain en privilégiant une alimentation riche en fruits et en légumes et en pratiquant régulièrement une activité physique.
5. Virus de l'herpès
Certaines études démontrent qu'il existe un lien entre le développement de la maladie d'Alzheimer et l'infection par le virus de l'herpès labial (HSV-1). En effet, le virus peut s'introduire dans l'organisme pendant l'enfance et rester endormi dans le système nerveux, jusqu'à être réactivé en période de stress ou d'affaiblissement du système immunitaire.
Les personnes porteuses du gène APOE4 et du virus HSV-1 sont plus susceptibles d'être atteintes de la maladie d'Alzheimer. De plus, avec le vieillissement, le système immunitaire s'affaiblit, favorisant l'entrée du virus dans le cerveau et l'accumulation de protéines anormales.
Ainsi, les chercheurs sont actuellement en train d'étudier des traitements, qui pourraient retarder les symptômes de la maladie d'Alzheimer, voire la guérir, en utilisant des médicaments antiviraux tels que l'acyclovir.
Comment confirmer le diagnostic
En cas de suspicion d'Alzheimer, il est recommandé de consulter un neurologue afin de confirmer le diagnostic par la réalisation d'examens spécifiques, qui évaluent la mémoire et le raisonnement ainsi que par une évaluation neuropsychologique et un IRM. En savoir plus sur le diagnostic de la maladie.
En outre, le médecin peut également demander le dosage de certaines vitamines et des hormones thyroïdiennes dans le sang afin d'exclure d'autres maladies qui peuvent également entraîner des pertes de mémoire telles que l'hypothyroïdie et la carence en vitamine B12.
Possibilités de traitement
La maladie d'Alzheimer est une maladie chronique, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas être guérie. Toutefois, grâce à un traitement spécifique à base de médicaments tels que le donépézil, la galantamine, la rivastigmine ou la mémantine, prescrit par le neurologue, il est possible de limiter les symptômes et de prévenir l'évolution de la maladie.
Outre les mesures médicamenteuses, il est conseillé de suivre un traitement par physiothérapie, psychothérapie et ergothérapie.