Afin que la cicatrisation d'une plaie s'effectue rapidement et de la meilleure façon possible, il est important de prendre certaines précautions, telles que laver la plaie et réaliser le pansement de manière adéquate, avoir une alimentation saine et utiliser des pommades et des produits cicatrisants adaptés.

Il est également conseillé d'éviter les habitudes de vie qui peuvent interférer avec le processus de cicatrisation de la peau, comme le tabagisme, la consommation d'alcool ou la sédentarité. En effet, ces habitudes ont tendance à entraver la circulation sanguine, ce qui réduit l'apport de sang à la plaie et ralentit le processus de cicatrisation.

Les plaies profondes, très étendues ou présentant des signes d'infection tels que du pus, un gonflement, une rougeur, une chaleur locale ou une douleur, doivent être évaluées par un médecin ou par une infirmière, car elles peuvent nécessiter un traitement plus approprié.

Voici quelques mesures qui garantissent une cicatrisation plus rapide et préviennent l'apparition de cicatrices disgracieuses et d'autres complications :

1. Nettoyer et désinfecter la plaie

Pour les plaies simples, telles qu'une coupure ou une égratignure, la première étape consiste à laver la plaie et la peau environnante afin d'éliminer le plus grand nombre possible de bactéries et de virus et ainsi d'empêcher le développement d'une infection. Le nettoyage peut s'effectuer avec une solution saline, mais aussi avec de l'eau et un savon au pH neutre.

Dans le cas de plaies chirurgicales ou de plaies plus graves et étendues, le nettoyage doit généralement être effectué avec du sérum physiologique et du matériel stérilisé, d'où l'importance de se rendre à l'hôpital. Toutefois, si la plaie est très sale, vous pouvez ajouter un peu de sérum physiologique pour éliminer la saleté avant de vous rendre à l'hôpital.

2. Suivre le schéma de réfection du pansement

Après avoir correctement nettoyé et désinfecté la plaie, dans le cas de plaies simples, il convient d'appliquer un pansement, au moins pendant les 24 premières heures, tant que la croûte ne s'est pas formée, afin d'éviter que la plaie ne se rouvre et que les bactéries ne pénètrent dans la plaie. Il est également conseillé de changer le pansement tous les jours pendant la phase de cicatrisation de la plaie, ou selon les conseils du médecin ou de l'infirmière.

Dans le cas de plaies plus étendues et non infectées, de brûlures du deuxième degré, de plaies sèches ou modérément humides, de plaies de décubitus, d'escarres ou d'ulcères, le médecin peut recommander un pansement hydrogel, qui permet les échanges gazeux, est imperméable aux liquides ou aux bactéries et accélère le processus de cicatrisation de la peau.

Ce pansement doit être changé selon les recommandations du médecin ou de l'infirmière.

3. Refroidir la peau

Le refroidissement de la peau est la première mesure recommandée en cas de brûlure de 1er et de 2e degré. La zone touchée doit être placée sous l'eau courante froide (à température ambiante), en évitant la glace, pendant au moins 15 minutes, pour éviter que la chaleur ne continue à brûler la peau et ne provoque des blessures graves. La zone doit ensuite être lavée avec de l'eau et du savon neutre et un bandage peut être appliqué selon les conseils du médecin ou de l'infirmière.

Il est également important de ne jamais percer les cloques qui se seraient formés sur la peau et de ne pas appliquer un produit qui n'a pas été recommandé par un médecin.

Ces mesures permettent à la peau et à la plaie de cicatriser plus rapidement.

4. Appliquer de la chaleur sur la plaie

L'application d'une compresse chaude sur le pansement ou la plaie pendant 15 minutes permet d'augmenter le flux sanguin dans la zone, ce qui accroît la quantité de nutriments et de cellules dans la zone et accélère la cicatrisation. Cette technique peut être pratiquée 2 à 3 fois par jour, uniquement après l'apparition d'une croûte cicatricielle sur la plaie. Il est déconseillé d'appliquer de la chaleur sur des plaies fraîches.

Si la zone devient très enflée ou douloureuse, retirez la compresse et ne l'appliquez pas pendant le reste de la journée.

L'application de chaleur sur la plaie ne doit pas être effectuée en cas de brûlures cutanées.

5. Maintenir la plaie surélevée

Lorsque la zone autour de la plaie reste enflée pendant plus de deux jours, il est important de la surélever pour réduire l'accumulation de liquide et faciliter la circulation sanguine. Ce type de gonflement est plus fréquent chez les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou circulatoires et se produit davantage lorsque les plaies sont affectent les membres inférieurs. Il est donc important de placer les jambes à environ 20 cm au-dessus du niveau du cœur au moins trois fois par jour ou aussi souvent que possible.

6. Consommer des oméga-3 et des vitamines A, C et E

Les aliments riches en oméga-3, comme le saumon, le thon ou les graines de chia, ainsi que ceux riches en vitamines A, C et E, comme les oranges, les mangues, les tomates ou les cacahuètes, sont un excellent moyen de renforcer l'organisme et de stimuler la formation de tissus afin de créer une nouvelle couche de peau.

Par conséquent, une alimentation riche en ce type d'aliments et évitant ceux qui entravent la cicatrisation, comme le sucre, les boissons gazeuses, le lait chocolaté ou la viande de porc, par exemple, est un excellent moyen d'assurer une cicatrisation plus rapide de la plaie.

Traitement des plaies

Le traitement des plaies repose essentiellement sur des pommades topiques qui contiennent des substances à action anti-inflammatoire ou antimicrobienne, qui aident les cellules de la peau à se rétablir plus rapidement et empêchent la prolifération de micro-organismes pouvant causer des infections.

Par ailleurs, ces pommades fournissent des nutriments importants pour la régénération de la peau et réduisent l'inflammation. Ces pommades sont indiquées pour les plaies post-chirurgies, les césariennes, les brûlures ou les plaies cutanées causées par des traumatismes ou des chocs, par exemple.

Toutefois, elles ne doivent être utilisées qu'environ 3 à 5 jours après l'apparition de la plaie et uniquement sur les conseils d'un médecin ou d'une infirmière.

Traitement de plaies profondes

Le traitement des plaies profondes, telles que les escarres, les ulcères de décubitus, les ulcères veineux ou artériels peuvent être traitées à l'aide de pommades, telles que la fibrinolysine ou la collagénase. En effet, elles aident à cicatriser la plaie plus rapidement, éliminent les cellules mortes et favorisent le nettoyage profond de la peau. Cependant, elles ne doivent être utilisées que si elles sont recommandées par un médecin.

Généralement, ce type de traitement est privilégié dans les centres de santé ou les hôpitaux. Ces pommades sont appliquées par l'infirmière après que la plaie a été nettoyée et débridée par le médecin.

Le médecin peut également recommander l'utilisation de pommades antibiotiques, telles que le sulfadiazine d'argent.

Processus de cicatrisation

La cicatrisation et le processus de guérison des plaies peuvent être divisés en 3 phases :

Phase inflammatoire : cette phase dure entre 1 et 4 jours et commence par une vasoconstriction des vaisseaux sanguins afin d'éviter les hémorragies. Cette phase évolue ensuite vers une dilatation des vaisseaux afin que le sang atteigne le tissu blessé avec les cellules nécessaires à la cicatrisation. Il peut en résulter un gonflement, une rougeur et une douleur.
Phase de prolifération : elle dure entre 5 à 20 jours et se caractérise par la formation de collagène et d'autres fibres qui aident à fermer la plaie.
Phase de maturation : c'est la phase la plus longue, elle peut durer de 1 mois à plusieurs années, au cours de laquelle le corps continue à produire du collagène et à corriger l'équilibre des plaies dans la cicatrice, ce qui lui permet de s'atténuer avec le temps.

Lorsque l'une de ces phases n'a pas lieu, en raison d'un manque de sang dans la zone ou d'une infection, la cicatrisation est compromise et une plaie chronique peut apparaître, comme dans le cas du pied diabétique, où la plaie doit être traitée pendant plusieurs mois, voire plusieurs années.

Quand s'inquiéter d'une plaie

Bien que la plupart des plaies guérissent sans complications, il existe toujours un risque d'infection au niveau du site. Il est donc important de se rendre à l'hôpital lorsque il existe :

Un gonflement intense qui ne s'améliore pas après 3 jours;
Présence de pus dans la plaie;
Saignement excessif;
Douleur intense;
Difficulté à bouger le membre touché.

Par ailleurs, d'autres symptômes tels qu'une fièvre persistante ou une fatigue excessive peuvent également indiquer que la plaie est infectée et doit donc être évaluée.